On a la relation
d_{t}=-st_{t-1} + d_{t-1}/ (1 + g_{t}) (1)
Les Cahiers Lasaire n° 41 – octobre 2010, dette publique et crise, p43, équation 3 ,
- avec st_{t-1}, solde budgétaire de l'année {t-1},
- d_{t} l'endettement de l'année {t},
- g_{t}
le taux de croissance nominal, inflation comprise (qui vaut par exemple
3% si l'inflation vaut 2%, et le taux de croissance en volume vaut 1%).
- Pour
la France, sur la base d'une prévision de croissance potentielle de 0,8
% en 2013, , d'un taux d'inflation de 2 % et d'un taux d'endettement de
91 % fin 2012, il faudrait un déficit budgétaire limité à 0,92 % en 2013 ''pour respecter l'article 4'' du traité. Car 89,45%=0,92%+(91%/1,028).
Si
cette condition n'est pas remplie, la Commission européenne aura tout
pouvoir pour imposer une amende budgétaire à la France, comprise
entre
0,1 et 0,5 % du Pib, soit de 2 à 10 milliards d'euros.
Cependant d'après une simulation de l'OFCE, réalisée en juillet 2012, ce
déficit budgétaire ne serait atteint, en l'absence de variations
économiques externes imprévues (augmentation du prix des matières
premières, variation du taux de change, augmentation de la participation
au FESF, baisse des exportations), que début 2017 ("
Ofce: A propos du programme présidentiel 2012-2017, Tableau 2, P13).
- Dans
le cas de l'Italie et de l'Espagne il apparait également très
improbable que l'article 4 (volet réduction de la dette) puisse être
appliqué en 2013, les prévisions de croissance y étant négatives. Ainsi pour 2013, en Italie, sur la base d'une prévision de croissance à -0,3 % et d'une inflation à 2 %, la réduction de 1|20 de la dette signifie un excédent budgétaire de 1 % en 2013 (Les Cahiers Lasaire {{n°}}41 – octobre 2010, dette publique et crise, p43, équation 3), alors que la prévision est à un déficit budgétaire de 1,3 %.
Vers une récession de la zone euro ?
- Dans
le cas de la France, pour 2013, sur la base d'une prévision de
croissance potentielle de 1%, et d'un multiplicateur de 0,8 on ne
peut avoir d'impulsion budgétaire négative de plus de 1/0,8=1,25%, sans
rester en récession. Le projet de budget 2013, vise cependant une
croissance (après impulsion) voisine de 0,05%, sur la base d'un
multiplicateur anticipé de 0,5, d'une élasticité budgétaire de 0,55 et à
partir d'une impulsion budgétaire négative de -1,90%, d'une croissance
potentielle (avant impulsion) de 1% ce qui ramènerait le déficit
budgétaire, aux environs de 3,1%, s'écartant un peu de la ''ligne
"dreikommanull"'' (L'Etat à l'épreuve de la dette publique, Thèse: P 249).
En effet: 0,05%=1%-1,90%*0,5 et 3,1%=4,5%-1,90%+(1,90%*0,5*0,55).
- Pour la zone euro, le taux d'endettement est de 93,6% en 2012 (Sapir 10-2012, rapport Fmi: Niveau de la dette publique, WEO p.28), et la croissance moyenne en volume de la zone de l'ordre de 1 % au cours de la période 2000-2010 ( Page 3, Graphique 1, Examen annuel de la croissance,Quelle croissance pour l'économie européenne après la crise?).
Or depuis 2009, dans la zone euro prise dans son ensemble, pour 1% de réduction du déficit budgétaire,
la croissance est diminuée en moyenne de 1,25% (
Paul Krugman
; Natixis, P. Artus, Aout 2012: Multiplicateur constate en zone Euro,
P5).
Pour arriver au niveau moyen de déficit budgétaire de 1,24%, on ne peut pas viser une réduction du déficit budgétaire moyen de plus de 1/1,25=0,8%, sans mettre la zone en récession, ce qui est déjà le cas depuis 2012 (
Le Monde,25-09-12,Standard and Poors:Prévision croissance 2012, zone Euro;
Mariane Courbe d'évolution des Pib depuis 2007, en zone Euro).
A partir de cette impulsion budgétaire moyenne négative, le déficit budgétaire annuel sera réduit
de
0,8%*-0,55*1%= 0,25%, où 0,55 est le coefficient d'élasticité
budgétaire. Ce dernier coefficient semble présenter une grande
variabilité suivant la nature du système fiscal, des recettes, et de
la position dans le cycle économique (phase de croissance ou récession)
des pays de la zone
(Natixis, P.Artus, Aout 2012: graphiques 6a-6e;
Cndp, France: Elasticité des recettes fiscales).
La
période d’ajustement du solde budgétaire rendra cependant la zone assez vulnérable à des chocs économiques externes, car elle suppose une croissance réelle moyenne nulle, pendant une durée de l'ordre de 10 ans (voir infra).
Si le coefficient d’élasticité budgétaire moyen est supérieur, cela repousserait davantage l’échéance.On peut aussi espérer que les futurs plans de réduction des déficits mis en place dans les pays de la zone pourront avoir individuellement des multiplicateurs faisant baisser la valeur moyenne de 1,25 observée et que les réformes structurelles appliquées puissent avoir un impact négatif limité à court terme sur la croissance.
Cependant toute tentative , pour satisfaire l’article 4, de réduire les déficits budgétaires de la zone euro à un rythme supérieur à celui offert par la croissance potentielle, la conduirait vers une
période récessive.
Scénarios de réduction des déficits en zone euro
---------------------------------------------------------------------------------------
Scenario 1:
---------------------------------------------------------------------------------------
On utilise
toute la croissance disponible pour faire baisser le déficit budgétaire tant que l'article 4 - réduction de 1/20 par rapport à 60%, de l'endettement- du Tscg n'est pas atteint.
- La croissance réelle est nulle en moyenne jusqu'en 2021
- En 2015, l'endettement commence à décroitre
- En 2021, on respecte l'article 4
- En 2035, l'endettement est inférieur à 60%
Le scenario reste très improbable car il parait quasi impossible de maintenir une
croissance réelle nulle sur la période 2013-2022, sans que la croissance potentielle devienne inférieure à 1%.
En deuxième colonne: 1/20 de l'écart entre le taux d'endettement
et 60%.
dette |
|
def budg |
|
année |
93,60 |
93,60 |
2,6 |
|
2012 |
94,11 |
1,68 |
2,35 |
|
2013 |
94,31 |
1,71 |
2,0375 |
|
2014 |
94,18 |
1,72 |
1,725 |
dette décroit |
2015 |
93,75 |
1,71 |
1,4125 |
|
2016 |
93,01 |
1,69 |
1,1 |
|
2017 |
91,97 |
1,65 |
0,7875 |
|
2018 |
90,65 |
1,60 |
0,475 |
|
2019 |
89,03 |
1,53 |
0,1625 |
|
2020 |
87,39 |
1,45 |
0,1 |
ok art 4 |
2021 |
84,94 |
1,37 |
0,1 |
|
2022 |
82,57 |
1,25 |
0,1 |
|
2023 |
80,26 |
1,13 |
0,1 |
|
2024 |
78,02 |
1,01 |
0,1 |
|
2025 |
75,85 |
0,90 |
0,1 |
|
2026 |
73,74 |
0,79 |
0,1 |
|
2027 |
71,69 |
0,69 |
0,1 |
|
2028 |
69,71 |
|
0,1 |
|
2029 |
67,78 |
|
0,1 |
|
2030 |
65,90 |
|
0,1 |
|
2031 |
64,08 |
|
0,1 |
|
2032 |
62,32 |
|
0,1 |
|
2033 |
60,60 |
|
0,1 |
|
2034 |
58,94 |
|
0,1 |
|
2035 |
57,32 |
|
0,1 |
|
2037 |
55,75 |
|
0,1 |
|
2038 |
54,23 |
|
0,1 |
|
2039 |
-----------------------------------------------------------------
Scenario 2:
-----------------------------------------------------------------
On utilise
la moitié de la croissance disponible pour faire baisser le déficit budgétaire tant que l'article 4
- réduction de 1/20 par rapport à 60%, de l'endettement- du Tscg n'est pas atteint
- La croissance réelle moyenne est constante égale à 0,5% jusqu'en 2032
- En 2015, l'endettement commence à décroitre
- En 2032, on respecte l'article 4
- En 2041, l'endettement est inférieur à 60%
Il est probable que la croissance potentielle puisse aussi devenir inférieure à 1%, si la croissance réelle est
de 0,5% jusqu'en 2029 (ajustement des capacités de production par exemple).
En deuxième colonne: 1/20 de l'écart entre le taux d'endettement
et 60%.
dette |
|
def budg |
|
année |
93,60 |
93,60 |
2,6 |
|
2012 |
93,79 |
1,68 |
2,475 |
|
2013 |
93,85 |
1,69 |
2,35 |
|
2014 |
93,79 |
1,69 |
2,225 |
dette décroit |
2015 |
93,60 |
1,69 |
2,1 |
|
2016 |
93,29 |
1,68 |
1,975 |
|
2017 |
92,87 |
1,66 |
1,85 |
|
2018 |
92,33 |
1,64 |
1,725 |
|
2019 |
91,68 |
1,62 |
1,6 |
|
2020 |
90,92 |
1,58 |
1,475 |
|
2021 |
90,05 |
1,55 |
1,35 |
|
2022 |
89,08 |
1,50 |
1,225 |
|
2023 |
88,00 |
1,45 |
1,1 |
|
2024 |
86,83 |
1,40 |
0,975 |
|
2025 |
85,57 |
1,34 |
0,85 |
|
2026 |
84,20 |
1,28 |
0,725 |
|
2027 |
82,75 |
1,21 |
0,6 |
|
2028 |
81,21 |
1,14 |
0,475 |
|
2029 |
79,58 |
1,06 |
0,35 |
|
2030 |
77,86 |
0,98 |
0,225 |
|
2031 |
76,06 |
0,89 |
0,1 |
ok art 4 |
2032 |
73,95 |
|
0,1 |
|
2033 |
71,89 |
|
0,1 |
|
2034 |
69,90 |
|
0,1 |
|
2035 |
67,96 |
|
0,1 |
|
2036 |
66,08 |
|
0,1 |
|
2037 |
64,26 |
|
0,1 |
|
2038 |
62,49 |
|
0,1 |
|
2039 |
60,77 |
|
0,1 |
|
2040 |
59,10 |
|
0,1 |
|
2041 |
Par rapport au premier scenario, le deuxième est davantage réaliste
car il ne suppose pas une croissance réelle nulle pendant une durée de 10 ans, mais réduite à 0,5% pendant 21 ans et donc plus susceptible de résister à des chocs économiques externes.
Il est a peine moins pénalisant que le premier, puisque l'endettement inférieur à 60% n'est atteint que 6 années plus tard.
Il serait plus difficile à faire accepter par la commission puisque l'article 4 n'est aussi respecté que 11 années plus tard.
On pourrait aussi imaginer des scénarios alternatifs consistant à pratiquer des
consolidations budgétaires par roulement entre les pays de la zone euro, afin de ne pas augmenter le multiplicateur budgétaire moyen à travers la baisse simultanée des importations des uns et des exportations des autres.
D'où vient cette différence réduite entre les deux scénarios (6 ans pour une durée de voisine de 25-30 ans dans les deux cas de figure)?
Cela s'explique par le fait que lors de de la période d'ajustement du déficit budgétaire jusqu'à 0,1%, dans le premier scenario on l'atteint sur une durée plus courte mais avec une endettement, nettement supérieur de 87,39% au lieu de 76,6%, à l'arrivée. En effet pour que l'endettement puisse décroitre dans la phase d'ajustement budgétaire, il faudrait (
encadré Page 7, Ofce, la multiplication de la rigueur), que l'on ait la condition :
1/k>d+a, où:
-'k' est le multiplicateur (1,25 de valeur moyenne pour la zone euro)
-'d' est le taux d'endettement divisé par 100 (0,85 pour la zone euro)
-'a' est l'élasticité budgétaire. (0,55 valeur retenue)
Soit 1/1,25=0,8>0,85+0,55.
Il faudrait donc que le multiplicateur moyen de la zone Euro soit de l'ordre de 0,7 pour qu'il ait simultanément une réduction de la dette et du déficit budgétaire, lors de la phase de décroissance du déficit budgétaire.
Ce
coefficient '1-k(d+a)' coefficient montre par ailleurs le danger d'appliquer des politiques de réduction à court ou moyen terme de réduction du déficit budgétaire dans tous
les pays de la zone euro ayant un endettement supérieur à 100% (
Sapir 10-2012, rapport Fmi: Niveau de la dette publique, WEO p.28). En effet, ces pays ont d'après une étude de la commission
(Commission européenne, July 2012: Fiscal Multipliers and PublicDebt Dynamics in Consolidations, P12) des multiplicateurs k, tels que k>0,64=1/(1+0,55). Leur endettement augmentera d'autant plus, durant la phase d'ajustement budgétaire que
1-k(d+a) est fortement négatif (
Euractiv 2012: En Europe les déficits se réduisent mais la dette se creuse). Si de plus ils sont en récession, et en particulier au delà de 2% (inflation visée par la BCE) d'après (1), au déficit budgétaire de l'année s'ajoute alors, à cause d'une croissance nominale négative, l'accroissement de l'endettement de l'année précédente.
Si l'on fait une analogie entre le km et l'année, on voit que l'
objectif de réduction à 60 % se situe quelque part entre le marathon et le semi-marathon. L'adage connu de longue date: "chi va piano va sano", prend tout son sens.
----------------------------------------------------------------------
Scenario 3
----------------------------------------------------------------------
On utilise
80% de la croissance disponible pour faire baisser le déficit budgétaire tant que l'article 4
- réduction de 1/20 par rapport à 60%, de l'endettement- du Tscg n'est pas atteint
- La croissance réelle moyenne est constante égale à 0,2% jusqu'en 2024
- En 2015, l'endettement commence à décroitre
- En 2023, on respecte l'article 4
- En 2038, l'endettement est inférieur à 60%
Il est probable que la croissance potentielle puisse aussi devenir inférieure à 1%,
si la croissance réelle est de 0,2% jusqu'en 2024 (ajustement des capacités de production par exemple).
Il est plus résistant aux chocs externes, bien que la période d'ajustement du déficit budgétaire, soit plus longue que le scenario 1 (achevée en 2024 au lieu de 2021).
En deuxième colonne: 1/20 de l'écart entre le taux d'endettement
et 60%.
dette |
|
def budg |
|
année |
93,60 |
93,60 |
2,6 |
|
2012 |
93,99 |
1,68 |
2,4 |
|
2013 |
94,16 |
1,70 |
2,2 |
|
2014 |
94,13 |
1,71 |
2 |
dette décroit |
2015 |
93,91 |
1,71 |
1,8 |
|
2016 |
93,49 |
1,70 |
1,6 |
|
2017 |
92,87 |
1,67 |
1,4 |
|
2018 |
92,08 |
1,64 |
1,2 |
|
2019 |
91,09 |
1,60 |
1 |
|
2020 |
89,93 |
1,55 |
0,8 |
|
2021 |
88,60 |
1,50 |
0,6 |
|
2022 |
87,09 |
1,43 |
0,4 |
ok art 4 |
2023 |
85,41 |
1,35 |
0,2 |
|
2024 |
83,58 |
1,27 |
0 |
|
2025 |
81,14 |
1,18 |
0 |
|
2026 |
78,78 |
1,06 |
0 |
|
2028 |
76,48 |
0,94 |
0 |
|
2029 |
74,26 |
|
0 |
|
2030 |
72,09 |
|
0 |
|
2031 |
69,99 |
|
0 |
|
2032 |
67,95 |
|
0 |
|
2033 |
65,98 |
|
0 |
|
2034 |
64,05 |
|
0 |
|
2035 |
62,19 |
|
0 |
|
2036 |
60,38 |
|
0 |
|
2037 |
58,62 |
|
0 |
|
2038 |
56,91 |
|
0 |
|
2039 |
---------------------------------------------------------------------------------
Dans le cas de l'
Italie, on peut aussi construire un scenario intégrant ses taux obligataires.
---------------------------------------------------------------------------
Si on se base sur des hypothéses assez optimistes comme:
- un multiplicateur budgétaire de 1,25 (Natixis, Artus multiplicateur Italie, Octobre 2012)
- une croissance potentielle de 0,7% (Natixis, croissance potentielle en zone Euro, Artus ; Les echos 2011, restaurer la croissance potentielle en Italie)
- une élasticité budgétaire de 0,55
- un solde primaire exédentaire de 3% en 2012(solde budgétaire avant paiement des intérêts de la dette; P Artus Juin 2012, achetez de la dette Italienne )
- un financement obligataire constant égal à 5%,
On peut alors supposer que:
dette
|
|
|
solde primaire
|
interets
|
|
année |
126,30 |
126,48 |
126,30 |
3,0875 |
6,170004885 |
123,4000977 |
2012 |
126,48 |
126,58 |
3,32 |
3,175 |
6,178925383 |
123,5785077 |
2013 |
126,58 |
126,62 |
3,32 |
3,2375 |
6,183802298 |
123,676046 |
2014 |
126,62 |
126,60 |
3,33 |
3,3 |
6,185752235 |
123,7150447 |
2015 |
126,60 |
126,52 |
3,33 |
3,3625 |
6,184699411 |
123,6939882 |
2016 |
126,52 |
126,37 |
3,33 |
3,425 |
6,180566079 |
123,6113216 |
2017 |
126,37 |
126,15 |
3,33 |
3,4875 |
6,173272479 |
123,4654496 |
2018 |
126,15 |
125,87 |
3,32 |
3,55 |
6,162736789 |
123,2547358 |
2019 |
125,87 |
125,51 |
3,31 |
3,6125 |
6,148875064 |
122,9775013 |
2020 |
125,51 |
125,09 |
3,29 |
3,675 |
6,13160119 |
122,6320238 |
2021 |
125,09 |
124,59 |
3,28 |
3,7375 |
6,110826819 |
122,2165364 |
2022 |
124,59 |
124,02 |
3,25 |
3,8 |
6,086461319 |
121,7292264 |
2023 |
124,02 |
123,36 |
3,23 |
3,8625 |
6,05841171 |
121,1682342 |
2024 |
123,36 |
122,63 |
3,20 |
3,925 |
6,026582604 |
120,5316521 |
2025 |
122,63 |
121,82 |
3,17 |
3,9875 |
5,990876145 |
119,8175229 |
2026 |
121,82 |
120,93 |
3,13 |
4,05 |
5,951191941 |
119,0238388 |
2028 |
120,93 |
119,94 |
3,09 |
4,1125 |
5,907427004 |
118,1485401 |
2029 |
119,94 |
118,87 |
3,05 |
4,175 |
5,859475676 |
117,1895135 |
2030 |
118,87 |
117,71 |
3,00 |
4,2375 |
5,807229565 |
116,1445913 |
2031 |
117,71 |
116,46 |
2,94 |
4,3 |
5,750577472 |
115,0115494 |
2032 |
116,46 |
115,12 |
2,89 |
4,3625 |
5,689405321 |
113,7881064 |
2033 |
115,12 |
113,67 |
2,82 |
4,425 |
5,623596079 |
112,4719216 |
2034 |
113,67 |
112,13 |
2,76 |
4,4875 |
5,553029685 |
111,0605937 |
2035 |
112,13 |
110,48 |
2,68 |
4,55 |
5,47758297 |
109,5516594 |
2036 |
110,48 |
108,73 |
2,61 |
4,6125 |
5,397129573 |
107,9425915 |
2037 |
108,73 |
106,87 |
2,52 |
4,675 |
5,311539865 |
106,2307973 |
2038 |
106,87 |
104,90 |
2,44 |
4,7375 |
5,220680858 |
104,4136172 |
2039 |
104,90 |
102,81 |
2,34 |
4,8 |
5,124416122 |
102,4883224 |
2040 |
102,81 |
100,61 |
2,24 |
4,8625 |
5,022605694 |
100,4521139 |
2041 |
100,61 |
98,29 |
2,14 |
4,925 |
4,915105988 |
98,30211977 |
2042 |
98,29 |
95,85 |
2,03 |
4,9875 |
4,8017697 |
96,035394 |
2043 |
95,85 |
93,28 |
1,91 |
5,05 |
4,682445711 |
93,64891422 |
2044 |
93,28 |
90,58 |
1,79 |
5,1125 |
4,55697899 |
91,1395798 |
2045 |
90,58 |
87,75 |
1,66 |
5,175 |
4,425210493 |
88,50420986 |
2046 |
87,75 |
84,79 |
1,53 |
5,2375 |
4,286977057 |
85,73954114 |
2047 |
84,79 |
81,68 |
1,39 |
5,3 |
4,142111294 |
82,84222588 |
2048 |
81,68 |
78,44 |
1,24 |
5,3625 |
3,990441484 |
79,80882968 |
2049 |
78,44 |
75,04 |
1,08 |
5,425 |
3,831791459 |
76,63582918 |
2050 |
75,04 |
71,50 |
0,92 |
5,4875 |
3,66598049 |
73,31960981 |
2051 |
71,50 |
67,80 |
0,75 |
5,55 |
3,49282317 |
69,85646341 |
2052 |
67,80 |
63,94 |
0,57 |
5,6125 |
3,312129291 |
66,24258581 |
2053 |
63,94 |
59,92 |
0,39 |
5,675 |
3,123703718 |
62,47407435 |
2054 |
59,92 |
55,74 |
0,20 |
5,7375 |
2,927346266 |
58,54692533 |
2055 |